New York L’Essentiel des éditions Nomades, est LE guide qu’il faut emporter si vous envisagez de partir en vacance dans la Big Apple. Ecrit par Stéphanie Fontenoy, journaliste, et illustré par Eva Sakellarides, photographe, les deux femmes vous font partager à travers 160 lieux, leur vécu et leur amour pour New York.
C’est un coup de coeur pour New York qui décide Stéphanie Fontenoy, journaliste franco-belge, à continuer sa carrière dans « La Ville debout » . 11 ans, à présent, qu’elle vit dans les rues de Harlem. Eva, elle, est une photographe française, qui habite Brooklyn depuis 2 ans. C’est en travaillant pour des journaux français comme Grazia qu’elle rencontre Stéphanie. L’une faisait les interviews, l’autre les photos. Les éditions Nomades leur proposent alors de faire une nouvelle version de New York L’essentiel. En effet, en 2012 une première version de New-York L’Essentiel, écrit par Charlotte Le Grix avait été publiée également aux éditions Nomades. Paris New York Tv avait alors fait sa connaissance. Souvenez-vous, c’est par ici ! C’est avec le syncrétisme et la synergie de leur vie, de leur vécu à New York que Stéphanie et Eva se lancent dans l’aventure.
New York L’essentiel qu’est-ce que c’est ? Ce petit guide regroupe les meilleures adresses de New York : restaurants insolites, boutiques de créateurs, galeries d’art, bars de jazz… vous éviterez ainsi les lieux touristiques pour connaître la vraie vie des New-Yorkais !
En attendant direction la Maison des Etats-Unis, où Paris New York Tv est parti à la rencontre de nos deux franco-new-yorkaises.
Paris New York Tv : On remarque rapidement le caractère très personnel du guide, comment le décririez-vous ?
Stéphanie : C’est une ode à New York, une lettre d’amour. Nous sommes dans cette ville depuis longtemps et nous avions envie d’en parler, d’y laisser une trace. Florie (NDLR: Florie Bodin, Cogérante des Editions Nomades) nous a laissé carte blanche en me disant de faire le livre que j’aimerais donner à mes amis quand ils viennent à New York. Nous sommes donc très proches des lieux, nous les connaissons. Nous les avons choisis parce que nous les aimons. Surtout nous avons rencontré toutes les personnes qui façonnent ses endroits. Dans le guide il y a quatre interviews de new-yorkais qui véhiculent leur passion pour New York.
Eva : Jamais je n’aurais pensé que ça nous prendrait autant de temps ! C’est un travail de tri, de sélection, de réflexion. On se demandait si l’on vraiment on donnerait nos adresses les plus secrètes ! Et finalement oui, c’est le cas !
Il y a donc vos deux univers qui s’entremêlent. L’une apporte son vécu d’Harlem, et l’autre de Brooklyn…
Stéphanie : Beaucoup de guides ont déjà couvert Manhattan, nous avions envie de montrer un New York plus large, qui déborde de ce qu’on a l’habitude de voir, un guide un peu plus « underground ». On a donc vraiment échangé nos regards en entrant chacune dans les chaussures de l’autre ! Par exemple je connaissais Bushwick uniquement pour ses graffitis et Eva m’a fait découvrir un autre côté peuplé de studios d’artistes.
Eva : Il est vrai qu’à part le Lower Side, Manhattan est une succession de boutiques de luxes, ce n’est pas cela qui nous intéresse dans New York. On préfère les petits créateurs comme Electric Feathers (p. 51 du guide). J’ai découvert Harlem grâce à Stéphanie qui connaissait déjà les personnes à photographier, comme Samuel Hagress, manager du Paris Blues (p.36). J’ai pu connaitre le Harlem où les artistes noirs jouaient du jazz et du blues. Des artistes que l’on peut toujours écouter là bas d’ailleurs. Les gens sont en pleine effervescence créative. C’est pour cela que ces quartiers nous attirent et que l’on tient à les traiter.
A ce sujet, on a toujours l’image d’Harlem comme un quartier pauvre, que diriez-vous ?
Stéphanie : Harlem est un quartier historiquement noir et souvent on a toujours l’image d’un ghetto pauvre. Mais ce n’est plus du tout le cas, d’ailleurs les habitants ne considéraient par leur quartier comme un ghetto ou en tout cas survivaient et trouvaient le moyen d’avoir du « style », comme ils disaient à l’époque. Il y a une fierté importante à Harlem. Le définir uniquement comme un quartier pauvre est réducteur. Aujourd’hui toute cette richesse, d’abord architecturale, est très convoitée. Harlem devient un quartier de plus en plus colonisé par les « blancs », c’est aujourd’hui un quartier sûr, on l’on peut s’amuser, sortir, se balader tout à fait normalement.
Et Brooklyn ?
Eva : Brooklyn se boboïse à une vitesse grand V. Je vis exactement au niveau du train qui relie Williamsburg avec Soho. Quand je suis arrivée à Brooklyn il y a deux ans et que je prenais le métro à mon »stop », j’étais pratiquement la seule blanche. Il n’y avait que des noirs, mexicains ou portoricains et pas encore vraiment d’artistes qui se concentraient essentiellement à Bushwick. En deux ans les habitants ont complètement changé et aujourd’hui Brooklyn est beaucoup colonisé par les « hipsters »
Feuilletez le New York L’Essentiel
Quelle boutique et restaurant vous conseillerez à Paris New York Tv ?
Eva : Pour la boutique j’adore Electric Feather mais la moindre pièce est très chère. Je pense sinon au magasin Warm (p45), ouvert par un couple. En plus des vêtements, on trouve de tout : des bougies, des livres de design, des livres d’art, des maillots de bain, des assiettes, des mugs, des bijoux… Avec un choix des objets très pointu. A chaque fois je trouve toujours un petit cadeau à offrir.
Et pour le restaurant ?
Eva : Impossible de choisir !! Il y en a trop !! (rires)
Stéphanie : On peut citer le Brooklyn Crab (p.88) quand même !
Eva : Oui le Brooklyn Crab ! Pas en semaine parce qu’il y a trop de monde ! En hiver c’est agréable de regarder le coucher du soleil avec un bon verre de Whisky ! (rires)
Stéphanie : C’est en fait un restaurant tout en bois qui évoque une cabane de pêcheur, mais XXL ! Il a l’allure d’un restaurant de plage qui nous fait partir ailleurs sur la Côte Atlantique. On a une vue imprenable sur l’eau et la Statue de la Liberté nous parvient d’un angle particulier. D’ordinaire vue depuis Manhattan, au Brooklyn Crab, c’est le seul endroit où elle peut être admirée de face. L’ambiance est très décontractée. On déguste des fruits de mer et du homard !
Dernière question pour nos lecteurs qui voudraient s’installer à New York : comment fait-on en tant que Français pour travailler à New York ?
Stéphanie : C’est de la débrouillardise. Je ne pourrais pas tellement conseiller car le visa journaliste est très facile à avoir, d’autant plus si vous êtes envoyés en mission pour un journal.
Eva : J’ai le visa artistic O1, qui est plus difficile à obtenir et à garder car on doit maintenir un activité artistique très intense. J’ai eu le coeur brisé des dizaines de fois à New York parce que les gens partent, et n’arrivent pas à renouveler leur visa… Pour pouvoir y rester il faut vraiment le vouloir. Mais c’est ce qui favorise aussi la particularité de ses habitants. Il n’y a pas beaucoup de New-Yorkais, les personnes sont là parce qu’elles en ont vraiment envie, et qu’elles se sont battues. Je pense que cela contribue beaucoup à l’énergie de la ville.
Retrouvez des photos du New York L’Essentiel en exposition à la librairie des éditions Nomades !
Paris New York TV a pu voir cette exposition qui était alors à la Maison des Etats-Unis
Eva, pouvez-vous nous en dire plus sur l’exposition ?
Eva : Toutes les photos proviennent du New-York L’Essentiel. On a voulu mettre l’accent sur les habitants et rassembler les communautés représentées à Harlem, Brooklyn ou Rockaway. Souvent New York est définie comme plusieurs villes dans une seule, c’est exactement cela. L’exposition nous fait voyager dans la ville : on commence avec une sorte de travelling par le pont de Queensboro, les taxis passant en dessous, puis un homme sort du taxi, et petit à petit on gagne le coeur de l’action avec les gens du peuple pris en plan large puis l’exposition termine sur des portraits très serrés.
► Comment se rendre à l’exposition ?
En allant au 34 rue Ramey dans le 18e, arrêt de métro, Marcadet-Poissonniers